La Méthode Poyet


La thérapie manuelle Méthode Poyet, inventée par Maurice Poyet, est issue de l’ostéopathie et de l’énergétique chinoise.

 

L’originalité de cette méthode est l’extrême douceur de sa technique. Il n’y a pas de manipulation structurelle. Le thérapeute ne fait pas

« craquer » les articulations mais exerce des pressions digitales à des endroits bien précis et clés du corps.

 

Cette méthode nécessite 4 années d’études ponctuées par un diplôme dont l'école est affiliée à la FIEMP (Fédération Internationale des Enseignants en Méthode Poyet)

Un peu d'histoire

 

Maurice-Raymond Poyet (1928-1996) s’engage dans la guerre en Indochine à 17 ans, en trichant sur son âge. Muté à l’infirmerie, il reçoit de la part d’un vietnamien quelques rudiments de médecine énergétique chinoise.

 

Après avoir obtenu le titre de masseur-kinésithérapeute dans les années 50, il se forme, dans les années 70, aux techniques ostéopathiques de l’époque, ainsi qu’à l’acupuncture (auprès d’André Brunel, personnage clef de ces pratiques en France).

 

Au sein de son cabinet de kinésithérapie et d’ostéopathie, il développe une main de grande qualité et surtout une approche intuitivement très douce.

 

 

Dans les années 80, A. Brunel et M. Poyet commencent à partager leurs connaissances et leurs expériences.


La Méthode

Cette technique se base sur le Mouvement Respiratoire Primaire (MRP) découvert par W. G. Sutherland. Il s’agit d’un micro-mouvement des os et des organes. En effet, chaque pièce osseuse subit un mouvement, dans une phase inspiratoire, qui va l’entraîner dans une direction bien précise, avec une fréquence et une amplitude déterminée. Dans la phase expiratoire, chaque pièce osseuse subit un mouvement qui l’entraîne dans le sens inverse.

 

C’est une respiration de l’ensemble des tissus du corps humain.

 

L’hypothèse la plus communément admise est que ce MRP aurait pour origine les fluctuations du liquide céphalo-rachidien. Ce mouvement se transmettrait du crâne jusqu’au sacrum par l’intermédiaire de la dure-mère (méninge). Puis, il se transmettrait au reste du corps par l’intermédiaire notamment des fascias (membranes recouvrant une structure anatomique).

 

Ainsi la correction de ces « points de chaînes » a une action globale sur le corps humain.

 

Dans un second temps, il y a un travail local pouvant se situer au niveau d’une articulation ou d’un organe. Si par exemple une personne a une douleur à l’épaule, il sera nécessaire d’examiner et de corriger (si besoin) le bassin, la colonne vertébrale et la ceinture scapulaire.

 

L’objectif d’une séance est de corriger l’aspect positionnel des pièces osseuses concernées pour restituer la respiration tissulaire physiologique afin que la douleur disparaisse.

 

Le thérapeute fait aussi une détente des fascias et des muscles. Par exemple, il « écoute » avec la main le MRP des fascias jusqu’à ce que les tensions disparaissent et il étire les muscles à un niveau dit « infraliminaire » (stimuli se situant au-dessous du seuil de réaction conscient).

 

 

Cette approche prend donc en compte la globalité de la personne.

En quoi l’approche ostéopathique développée par Maurice Poyet diffère de l’approche ostéopathique structurelle classique ?

En constatant que ses patients revenaient le voir pour une vertèbre qu’il fallait à nouveau traiter, Maurice Poyet s’est aperçu que son approche structurelle fragilisait l’articulation de cette vertèbre. Cela l’a amené à alléger peu à peu son geste jusqu’à parvenir à « la légèreté d’un papillon qui se pose sur une fleur » pour reprendre son expression. Il est passé ainsi d’une approche structurelle intrusive à une approche « énergétique » plus sensitive.

 

Le système neuro-végétatif du corps humain est là pour veiller en permanence aux défenses de l’organisme. Quand les tissus se sentent agressés, avant même que ça ne vienne à notre conscience, ils se contractent. En allégeant le geste, on passe en-dessous du seuil de réactivité tissulaire alors que dans une approche ostéopathique structurelle, il faut exercer une pression plus forte pour dépasser ce bouclier.

 

Pour imager et bien comprendre la méthode: "il est plus facile de rentrer chez quelqu’un qui nous ouvre la porte que de la défoncer ! "